La construction d’un château à l’emplacement de l’ancienne résidence

Gravure du Château de la Ville de Tours

Le château de la ville de Tours, gravure sur cuivre extraite de «Topographie Française» de Claude Chastillon publiée entre 1644 et 1648 © Bibliothèque municipale de Tours

Face à une trop grande indépendance des seigneurs et notamment des Plantagenêts, le roi Philippe Auguste rétablit l’autorité souveraine et engage une politique de conquêtes. La Touraine revient ainsi au domaine royal en 1214.

La construction d’un château à l’emplacement de l’ancienne résidence comtale permet d’affirmer le nouveau pouvoir royal. Entre 1270 et 1280, sous le règne de Philippe III, un château formant un quadrilatère irrégulier avec quatre tours circulaires dans les angles, est dès lors construit autour de l’ancienne demeure comtale et son donjon. Parmi les quatre tours d’origine, deux subsistent encore aujourd’hui aux angles Nord Est et Sud-Est. La première est surnommée tour de Guise depuis l’évasion du duc Charles Ier de Guise le 15 août 1591.

Désormais fortifié, à l’entrée du pont médiéval, l’édifice s’inscrit pleinement dans le réseau défensif de la ville, complété en 1356 par la création de l’enceinte fortifiée dite La Clouaison, qui réunit deux pôles auparavant séparés : la Cité et Châteauneuf.

Le château devient le théâtre d’événements royaux : les fiançailles de Charles VII et Marie d’Anjou y sont célébrées en 1413, tout comme le mariage de Louis XI avec Marguerite d’Écosse en 1436. À la fin du XVe siècle, le château de Tours est abandonné par les rois qui lui préfèrent des demeures plus prestigieuses en Val de Loire puis à Paris.

Il est ensuite progressivement démantelé à la fin du XVIIIe siècle et les pierres sont utilisées pour l’aménagement des quais de Loire et la construction du logis de Mars (bâtiment de caserne entre les deux tours).